[Flashback] Comme un château de cartes - An 551

La jeune fille souriait de toutes ses dents à la Mestra. Elle écoutait attentivement ses enseignements, observait les gestes et les répétaient jusque dans les moindres détails. Le soir, dans sa chambre, elle se répétait tout cela à haute voix, une technique qu'elle avait apprise pour mémoriser plus rapidement les leçons. 

Mais ce rituel quotidien prit fin, en partie à regret. Car Eduin de Dalereuth, celui qui allait peut-être changer le cours de son destin, était enfin entre les murs du château. 

Elle se prépara comme tous les jours, sans en faire plus, ni moins puis se dirigea vers la salle commune pour rejoindre la Mestra et le Tenerezu.

Eduin était un jeune homme d’une vingtaine d’années bien fait de sa personne mais qui avait un port qui n’était pas celui des comyns, c’était un jeune homme du peuple à n’en pas douter. Il portait la robe blanche des moniteurs avec une grande fierté cependant.

Il attendait dans un des petits salons de la grande maisonnée , assis dans un grand fauteuil couvert de velours, il laissait courir ses doigts sur le bois précieux l’esprit ailleurs alors que son thé infusait sur le guéridon à ses côtés. Il devait voir une des plus jeunes filles de la domna, pas de crise du seuil en vue mais des prédispositions à ce qu’on lui avait dit, c’était intéressant comme toujours à ses yeux.

Par réflexe il chercha à sa ceinture la bourse contenant les matrices vierges confiées par la Tour de Dalereuth. Il attendait donc la venue d’Octavia.

La jeune fille arriva dans la salle commune et fut surprise de n'y trouver personne. Elle se mit alors en quête d'Eduin et le trouva dans l'un des petits salons, vétu de sa robe blanche de moniteur. Elle se présenta devant lui, les yeux baissés et pleine de respect. 

- Su serva vaï Laranzu. Je suis Octavia Aillard et je crois que vous m'attendez.

Voyant qu'il n'y avait rien sur la table à sa proximité, elle continua : 

- Souhaitez vous quelque chose à manger ou à boire avant que nous ne commencions ?  

Le jeune laranzu ne s'était pas levé à l'approche d'Olivia mais avait souri doucement pour la saluer en inclinant la tête.

- Encantado Octavia. Ravi de faire ta connaissance. Je suis Eduin, moniteur de la tour de Daleureuth et l'on m'a demandé de venir te rencontrer afin de tester tes donas.

Il indiqua le fauteuil en face de lui.

- Prends donc place. Quand à manger ou boire nous y viendrons mais après les tests quand tu auras faim. Je peux attendre d'ici là sois sans inquiétude. Bien commençons par le début. Si j'ai bien compris tu n'as pas fait de maladie de seuil c'est bien cela? Ton laran s'est éveillé au fil du temps?

Il sourit et poursuivit en la regardant dans les yeux afin d'y voir toute forme de réaction. Il continua cependant en usant de télépathie, premier des tests.

Entends-tu les pensées des gens? Te parasitent-elle? As-tu déjà réussi à ériger des barrières?

Octavia soutenait le regard d'Eduin, chose courante entre télépathes. 

Oui j'entends les pensées. Elles ne parasitent pas, j'ai appris avec mes frères et soeurs à faire la part des choses. 
Ceci répond également à ta dernière question je crois  

Eduin se permit un regard amusé sur ce petit bout de femme pas encore totalement adulte.

Eh bien si tous les télépathes pouvaient avoir ta chance nous aurions moins de souci dans les tours mais ce serait moins amusant aussi.

Bien un bon point, elle était télépathe et savait déjà ériger des barrières. Néanmoins il se devait d'en vérifier la solidité dans tous les cas. Aussi poussa-t-il sur les barrières pour les ébranler, voir si il pouvait lire les pensées de la jeune femme, en superficie quoi qu'il arrive, ce n'était qu'un test.

Nb : décris comment perçoit cette "attaque" Olivia , ce qu'elle fait et lance un dé. Réussite si résultat > (10-POU)

Avant même qu'Eduin ait finit de formuler sa pensée, elle sentit une force appuyer contre son esprit, comme une augmentation de la pression sur une zone de son être. Elle reconnaissait ce phénomène pour l'avoir déjà subi par ses frères et soeurs et elle avait l'habitude de le contrer. 

Elle se concentra pour densifier son esprit, le rendre plus massif... l'image qu'elle avait en tête et qui était stupide en soi, c'était celle de l'eau liquide qui se mettait à geler. Mais sans être de l'eau... les concepts de l'esprit sont parfois... conceptuels ! 

En parallèle de la densification à cet endroit mis sous tension, elle surveillait tout de même les alentours car une autre zone pouvait être attaquée en même temps... Mais ca n'arriverait pas aujourd'hui !

Le membre 'Octavia Aillard' a effectué l'action suivante : Appel du destin

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'D10' :

Résultat : 9

Le jeune moniteur avait poussé contre les barrières d'Octavia et avait trouvé de la résistance. Instinct du néophyte ou barrières vraiment bien érigées? Il poussa plus fort, poursuivit son effort et trouva toujours une barrière stable et solide. Il tenta une troisième et dernière fois une pression plus forte mais cela tenait.

- Très bon travail Octavia, sans apprentissage tu as su naturellement ériger des barrières solides?

Il sourit et poursuivit.

- Tu peux te détendre je n'irai plus forcer tes barrières. Arrives tu à les abaisser à volonté ou n'as-tu réussi qu'à les monter pour te couper des pensées qui t'entourent?

Question intéressant et pertinente car c'étaient la deux techniques différentes.

- Merci. Mais je n'ai aucun mérite. Quand on vit dans une famille nombreuse, entourée de télépathes, on apprend à dresser ses barrières très vite. Je sais aussi les abaisser quand c'est nécessaire. 

Joignant le geste à la parole, la jeune fille se reconcentre de nouveau sur son intérieur...

A nouveau, cette visualisation des barrières levées sous la forme d'une paroi rigide de glace translucide, telle la jeune glace des montages environnantes à l'hiver naissant. Dans un premier temps, elle fit revenir ses barrières à l'état naturel, permettant aux télépathes de la contacter si nécessaire mais permettant d'échapper aux pensées sauvages qui remplissent tout espace public. 

Sans réel effort mais plutôt par un relâchement naturel, la barrière glacée redevient flexible et spongieuse, telle de l'eau en suspension. Les pensées parasites se retrouvent prises dans cette gangue d'eau et dissoutes. Puis elle dût faire l'effort conscient d'abaisser ses barrières, ce qu'elle faisait rarement jusqu'à présent car elle en avait peu le besoin. 

Elle se concentra pour que la barrière d'eau devienne vapeur. D'abord un point précis devant elle, en face de ses yeux. Un effort de volonté contre nature, mettant à nu son être intérieur à qui voulait bien y jeter un oeil. Sentant que rien de fâcheux n'était sur le point d'arriver, la jeune fille se détendait légèrement et pris de l'assurance. Elle poursuivit la transformation de la barrière en vapeur, étendant ce point pour en faire une ouverture puis l'étendre encore pour que toute ses barrières soient finalement cette vapeur... 

Elle attendait patiemment les commentaires du moniteur, plutôt confiante.

Il sourit, fier en un sens de voir que certaines personnes avaient un sens inné du devoir bien accompli , des choses bien faites.

- Eh bien vas y j’observe ta technique.

Et il n’en perdit pas une miette, parce que justement Octavia avait réussi à abaisser volontairement ses barrières pour rendre son esprit accessible. Il ne s’était contenté que de l’effleurer en surface mais cela suffisait pour qu’elle partage sa vision de ses barrières, de sa technique.

- On sent bien le sang Aillard en toi, et ce n’est pas une critique crois moi. Tu es une des rares personnes qui peut visualiser de l’eau sans peur réelle autrement que dans un bain. La visualisation est un outil puissant, les représentations mentales fortes et sans ombre sont les meilleures. Apprivoise bien tes constructions, rajoute leur des détails, consolide cela encore et toujours et tu seras meilleure.

Il prit une plume dans sa sacoche.

- Tu peux relâcher la pression et laisser tes barrières naturelles en place. On va passer à l’exercice de la plume. On va regarder si tu peux la bouger par la pensée à savoir si tu es télékinésiste (la réponse sera non).

Octavia fut soulagée d'entendre les paroles d'approbation et d'encouragement du moniteur. Elle était sur la bonne voie. 
Mais à la vue de la plume extraite de la sacoche, elle fit une grimace quasi enfantine rappelant son jeune âge. Elle relâche son effort conscient de rendre ses barrières perméables et elles se remirent naturellement en place. 

- Jusqu'à présent, je n'ai jamais démontré de talent en télékinésie. Peut-être que votre présence y changera quelque chose. 

La jeune fille fit abstraction du moniteur et de ce qui l'entourait pour ne se focaliser que sur la plume. Elle la visualise, s'en empreigna et la fit comme sienne. Puis tenta d'un geste subtil de la soulever, tel un souffle d'air... en vain. 

Peut-être qu'il faut il y mettre un peu plus de force ?!

Elle contracta son esprit comme s'il était un muscle et tenta de soulever de toutes ses forces la plume... en vain. 

Peut-être qu'il faut il la pousser horizontalement plutôt que verticalement ?!


Son esprit toujours "contracté", elle tapa la plume d'un coup de main virtuel, comme s'il s'agissait d'un sac de céréales.... en vain. Pas un centimètre. Ni un millimètre. Elle s'attendait à la limite à ce que la plume ait reculé ! 

Elle regarda le moniteur, dépitée. 


- Votre présence n'a rien changé. 


Puis avec un début de regard espiègle.

- Vous n'êtes pas catalyste il faut croire ! 

Il hocha la tête aux paroles de la jeune fille, souriant et confiant de la suite des évènements.

- Il y a peu de chance en effet que cela s’active aujourd’hui mais parfois on a des surprises. Mais ma présence n’a aucune raison de changer la donne en effet.

Il observa la jeune fille faire ses essais sans succès, tester, composer, modifier son approche, elle avait un réel de l’expérimentation, c’était inné chez elle et elle avait à coeur de le travailler cela se sentait.
Lié par l’esprit, le canal de leurs pensées n’avait pas été brisé il l’écoutait.

- Malgré toute notre bonne volonté on ne peut pas tout faire aussi puissant soit notre laran naturellement.

La suite accrocha définitivement un sourire sur son visage.

- En effet nul sang Ardais coule dans mes veines, mais le don de catalyse ne sert pas à activer des dons au hasard, cela sert surtout à éveiller un laran endormi pour diverses raisons, à forcer une maladie du seuil en un sens. Mais soit pas de télékinésie. Nouveau test, la téléportation, as tu déja délocalisé des choses? Fais venir à toi des objets? Essaye de visualiser cette plume dans ta main.

Il avait dit cela et en une pensée elle se manifesta dans sa propre main.

- Cela donne ça quand on possède ce don. Vas-y essaye. (raté aussi )

La jeune fille ouvre grand les yeux après voir vu la manifestation du don de téléportation. C'était la première fois qu'elle en voyait réellement les effets et c'était impressionnant. N'ayant jamais réfléchi à ce don, ni à ce fonctionnement, elle décida de se fier à son instinct.

Elle ouvre sa main et la tient bien à plat, prête à accueillir la plume. Puis elle se concentre sur la plume posée dans la main d'Eduin et la visualise dans sa propre main. Elle accompagne cette visualisation d'un quasi-ordre mental à destination de l'objet : ICI !

Mais rien ne se passe. La plume reste dans la main du moniteur, semblant la narguer ostensiblement. Elle soupire et s'adresse à Eduin : 


- J'ai rarement sû me faire obéir des animaux. Alors d'une plume... !

Octavia avait de manière innée les bons réflexes, il l'en félicitait vraiment, ce serait simple pour elle de maitriser son laran. Il l'observe, voit sa technique, l'idée y est, mais il n'y a nulle réponse de la plume, cette dernière refuse de bouger, pas même un courant d'air pour l'aider de fait.

Eduin répond à la jeune fille.

- On va donc oublier le don Mac Aran aussi si les animaux n'obéissent en rien n'est -ce pas?

Au demeurant il ne l'avait pas envisagé au vu de la généalogie de la jeune fille.

- Bien on arrive au bout des tests traditionnels. Il nous reste un dona basique à tester, l'empathie. Un fardeau pour beaucoup en réalité.

Et sans prévenir il se pinça fortement le dessus de sa seconde main et en grimaça. La réaction ou absence de réaction d'Octavia montrerait si elle était empathe ou pas. (non)

- Les animaux ? Oui, je vous ferai perdre votre temps, clairement. 

Alors que Eduin aborde le don d'Empathie et qu'il se pince, la jeune fille attend, imperturbable. 

- Je suis prête. Que dois-je faire ? 

Eduin regarda Octavia amusé.

- J'avoue c'est ce test le plus pénible, me pincer, me faire mal juste pour voir si mon interlocuteur réagit ou pas. Mais au moins j'ai la réponse à ma question, tu n'es pas empathe, c'est un des dons les plus difficiles à contrôler en réalité car ils induit un besoin de se couper des autres souvent mais comme tu maitrises tes barrières tu l'aurais su si tu avais du te fermer aux autres.

Le jeune moniteur s'arrête et servit un verre d'eau qu'il tendit à Octavia avant d'en prendre un lui-même.

- Parler donne soif et non ce n'est pas un test.

Il attendit quelques instants avant de poursuivre.

- Tu vas maintenant me laisser faire, fermer les yeux, je vais te monitorer pour voir si tout va bien et observer tes canaux aussi, leur force, brillance, fluidité et ensuite je te remettrai ta matrice.

La jeune fille prend le verre d'eau et le boit d'une traite tout en prenant son temps pour réfléchir à ce que disait Eduin. 
Elle avait des questions à lui poser mais tout cela attendrait la fin de ses examens. 

Elle reposa le verre, désormais vide, sur la table. Puis s'installa confortablement dans son fauteuil. 
Elle ferma les yeux et baissa ses écrans, sans qu'Eduin ne l'ait demandé. 

Je suis prête.

Eduin sortit de sa robe le sachet de soie qui pendait à son cou. Il l'ouvrit et en sortit la matrice, sa matrice. Cette dernière luisait doucement et quand il la prit dans ses doigts elle se mit à briller d'une plus grande intensité. Il plongea son regard dans cette dernière et s'y perdit afin d'accéder à la vision laranique.

Son regard passa sur le corps d'Octavia, il observa la jeune fille, ses canaux, leur brillance, la rapidité du flux et surtout ne trouva nul nœud à défaire, tout allait parfaitement bien pour la jeune fille. Et surtout, quelle brillance, son laran était fort et le flux plutôt correct ce qui signifiait une maitrise basique mais qui pourrait s'améliorer avec du travail à la tour.

Il sortit de sa concentration et rangea sa matrice, cela avait duré quelques minutes tout au plus.

- Eh bien tout va pour le mieux Octavia. Tu pourrais faire une excellente travailleuse des tours crois moi. Mais cela n'est pas de mon ressort. Je vais te confier ta matrice, te rappeler que personne hormis un gardien ne pourra y toucher à l'avenir et dans quelques decades tu iras suivre la formation de base à Dalereuth, quelques semaines tout au plus vu ta maitrise. Ensuite, tu pourras choisir si tu veux rejoindre une tour et tu participeras à une moisson éventuellement.

Il tendit un sachet de soie contenant une matrice inerte pour l'heure.

La jeune fille prit le sachet de soie des mains du Laranzu et en sortit la matrice, sans rubans de lumière à l'intérieur pour le moment. 

- Merci beaucoup. Je suis fière d'avoir le Laran et de pouvoir un jour pouvoir prendre ma place dans les Tours de Ténébreuse. Ma mère aussi sera fière de moi, je crois ! 

Jetant un nouveau regard intrigué vers la pierre étoilé 

- Au bout de combien de temps elle sera alignée avec moi ? Je dois faire quelque chose de particulier pour cela ? 

Eduin était content de la tournure de cet entretien, la jeune Aillard était prometteuse en tous points et son avenir pourrait s’avérer être lié aux tours elle n’était qu’une fille parmi une floppée pour la Domna Aillard ce qui était une bonne chose à ses yeux.

- Chaque chose en son temps cependant Octavia.

Un sourire et il la laissa faire tomber la pierre inerte dans la paume de sa main avant d’en détourner lui même le regard.

- Plonge ton regard dans cette pierre, appelle la, elle va répondre à ton appel. Tu vas te noyer dans ses lumières quand elles s’illumineront, elles seront signe qu’elle s’accorde, quand elle luira au rythme des propres battements de ton coeur alors tu pourras dire que tu es lié à ta matrice et tu seras officiellement une télépathe pour nos castes.

La jeune fille observe la pierre-étoile dans sa main. Comment une chose si petite pouvait décupler le Laran ?!
Elle ressemblait aux pierres bleues des bijoux ancestraux de Valeron....

Elle plongea son regard dans le cristal bleu, voyant au travers la paume de sa main. 
Il y avait de petites aspérités dans la pierre, elle se concentra dessus en se demandant s'il s'agissait des lumières dont parlait Eduin.

Rapidement, malgré son sens aigu de l’étude et son besoin de tout analyser, Octavia fut littéralement happée par la pierre étoile. Elle se sentit aspirée, et eut l’impression de se perdre dans un espace infini de lumières bleutées qui pulsaient au rythme de son propre coeur. Cela était déroutant, effrayant pour certain mais cela avait surtout un sens d’accomplissement et de plénitude pour la majorité des gens.

Eduin attendit et quand il vit les éclats bleutés, il se permit de reprendre la parole.

- Cela va être bon Octavia. Tu dois maintenant quitter la matrice du regard. Elle est désormais tienne, liée à toi pour toute ta vie durant.

Cela étant fait, il en avait terminé avec les tests.

- Vu nos tests, et la dépense liée à la création du lien matriciel tu risques d’avoir envie de dévorer une chervine. Ne résiste pas, mange tout ce que bon te semble tant que ton estomac ne crie pas pitié. Si tu as des questions je peux y répondre mais sinon j’en ai terminé des tests.

La jeune fille sortit de cette vision lumineuse et bleutée. Elle écouta le laranzu d'une oreille distraite, ne comprenant pas comment elle avait fait jusqu'à présent sans pierre-étoile, sans cette extension d'elle-même.

- Je n'ai pas faim pour le moment, vaï Laranzu. Mais je vais tout de même grignoter quelque chose, j'ai toujours entendu dire qu'il fallait se forcer dans les premiers temps. Je vous remercie de votre venue et du temps que vous avez bien voulu me consacrer. J'espère que nous aurons l'occasion de nous recroiser et d'échanger via les relais.