Flashback - Dans la vallée de Dana (An 551)

 
 
 

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Résultat : 18

Visiblement les dieux sont du côté du jeune galant Alton car il résiste sans l'ombre d'une hésitation à cette étrange pulsion qui tentait pourtant de s'imposer à lui et malgré cette lutte intérieure il parvient avec un brio qui restera dans les mémoires des survivants à estourbir son adversaire en un coup, un seul. Le pommeau de sa garde s'abat implacable sur la nuque offerte un instant par l'héritier Darriel.

Il s'écroule d'un seul geste, tombant au sol de tout son sol en un bruit sourd. Dorian de son côté ne peut contenir sa projection de lui même et agir en même temps il est trop fatigué pour se faire. Il est épaté de l'action de son compagnon du jour et sourit, retrouvant courage.

Les deux hommes eux lâchent tout ce qu'ils ont en main et se ruent en sortant leurs lames sur les deux hommes.
Dé 1 : attaque sur Dyan
Dé 2 : attaque sur Dorian.

Un dé pour parer et un second pour attaquer.

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#2 Résultat : 14

Force est d'admettre que Dyan est un homme diablement efficace et je me félicite de le voir par la force des choses de mon côté et pas en face de moi, j'aurais fini les pieds devant d'ores et déjà avec lui. Je souffle et tente de me concentrer pour ne pas perdre pied, j'ai perdu beaucoup de sang et peu mangé mais j'ai une volonté farouche et surtout une perception plutôt correcte.

Mon adversaire celui qui fond sur moi semble boiter un peu, il a soit une blessure mal soignée soit un défaut de marche, cela doit me servir mais dans un premier temps je me dois de parer l'attaque qu'il me porte. Alors qu'il fonce tête baissée songeant avoir à faire à un homme aux portes de la mort, je me tiens bien sur mes appuis et me décale d'un coup à son arrivée pour pousser son épée vers l'extérieur (Dé 1).

Cela étant fait avec plus ou moins de réussite je me sers de l'élément de surprise pour tenter une méthode propre comme Dyan et le recevoir d'un coup de poing dans la tempe, bien placé cela peut sécher un homme. (Dé 2)

Fassent les dieux que ce jour ne soit pas mon dernier, ma femme doit accoucher dans quelques decades je veux l'aider de mon mieux, nous avons déjà perdu deux enfants et je la sens faible.

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#1 Résultat : 13

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#2 'D20' :

#2 Résultat : 4

 
 
 

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#1 'D20' :

#1 Résultat : 12

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#2 'D20' :

#2 Résultat : 18

Dorian avait eu la chance ou le réflexe d’esquiver le coup d’épée qui s’abattait sur lui mais sa réponse fut assez pitoyable au demeurant, l’histoire mettrait peut-être cela sur son état de fatigue ou pas.
Son adversaire se sentait néanmoins avantagé et donc décida de tenter le tout pour le tout pour venir à bout de ce Storn maudit. Il leva son arme, tendit le bras pour le planter dans le ventre, sans chercher à parer quoi que ce soit, sur de son fait en un sens. (Dé 1)

L’adversaire de Dyan était bien moins en chance de fait, même si Dyan avait refusé ses instincts de parler et de l’aider il avait la situation parfaitement bien en main. Il avait esquivé la charge sans le moindre souci et ensuite s’était intelligemment retrouvé derrière lui pour lui mettre un coup dans le genou. Coup d’une redoutable efficacité si on tenait compte du crac sinistre qui avait retenti. L’homme était tombé au sol se tenant la jambe un instant. (Dé 2 si il fait <10 il tombe dans les pommes)

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#1 'D20' :

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#2 'D20' :

#2 Résultat : 17

Rien ne se passait bien en un sens pour moi, j'étais affaibli et j'avais mis en danger un inconnu par ma simple présence en ce lieu. Il se souviendrait de son rendez vous dédié à la bagatelle. Bon certes il se débrouillait parfaitement bien et en d'autres circonstances j'aurais pu prendre le temps d'admirer cela.

Sauf que mon adversaire semblait assez décidé à me faire passer de vie à trépas et j'avais des envies de vivre soyons clairs. J'espérais bien voir naitre un enfant viable dans les jours à venir et c'est avec cette pensée en tête et la rage au ventre que je tentais d'esquiver encore une fois l'attaque. (dé 1) Mais je savais mes chances de le blesser trop mince aussi je changeais de tactique, mon esquive devrait me permettre d'essayer de reculer assez pour avoir assez d'élan pour lui sauter dessus et le mettre au sol et en clair gagner du temps. (dé 2)

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Ca y était enfin, ils étaient tous à terre et force était d’admettre que c’était grâce à Dyan, pas à moi de fait. Je me relevais tant bien que mal, ahanant , respirant comme un boeuf, j’avais mal comme jamais et mon souffle me manquait bordel.

J’écoutais Dyan et secouais la tête. Non on allait pas partir pour deux raisons évidentes.

- On va passer la nuit ici, je suis incapable de monter à cheval et ceux là…

Pour ma part je leur aurais bien passé la lame au travers de la gorge mais maintenant qu’ils étaient tous assommés c’était de l’assassinat et je n’étais pas un assassin.

- On va les attacher, les mettre dedans pour pas qu’ils crèvent. Et demain matin on partira en prenant leurs chevaux. Mais pas maintenant.

Je ne voyais pas d’autre possibilités surtout que mes plaies saignaient de nouveau. Déplié, debout, chancelant je me dirigeais vers les chevaux.

- Je m’occupe des bêtes, tu peux rentrer les gars ou les laisser crever la et je dirai sans peine que ça vient de moi.

Je voulais voir si ils avaient des bandes, des baumes surtout. La nourriture c’était une évidence et on en avait bien besoin.

 
 
 
 
 
 

J’étais effectivement au bord de l’épuisement physique, je dépassais les limites de mon corps c’était une certitude mais je ne pouvais me contenter d’attendre ce n’était pas possible. Au moins Dyan acceptait l’idée de mon plan, pas le meilleur probablement mais il avait le mérite d’exister.

- Ca marche pour la corde.

Je regardais dans les fontes et y trouvait de quoi lier nos otages du jour. Je m’en serai bien débarrassé, c’était une idée ancrée dans mon esprit mais je ne pouvais plus me le permettre et cela m’agaçait grandement.
Je jetais sur le corps d’un des inconscients, les cordes et poursuivi ma recherche.

Je tirai les bêtes vers l'abri qui leur était destiné en respirant comme un porc. C’était violent mais je devais le faire. Je soulevais une planche et vis dessous de la paille à destination des bêtes , l’eau était à peu près claire cela irait. J’attachais les longes puis je pris quelques secondes ou minutes pour reprendre mon souffle en me tenant le flanc. Quand je me sentis enfin de nouveau assez posé, je fis un nouvel et dernier effort pour me relever et vider les fontes de quelques nourritures.

Ce fut laborieux, douloureux mais nous avions de quoi manger ce soir. Du pain frais et du fromage, de la viande séchée et même une bouteille d’alcool. Dyan devait avoir rentré les hommes maintenant. Je rentrais donc et posais mon butin sur la table avant de m’asseoir.

- Bordel j’en peux plus. Si t’as fini on va manger et ensuite je vais dormir je crois bien.

 
 
 
 
 

Dyan avait réussi à faire ce qui devait l'être afin de nous assurer une nuit correcte avec les hommes attachés. Je m'étais donc réinstallé dedans une fois ma part maigre réalisée, je ne pouvais faire mieux de toutes façons. J'ai regardé Dyan préparer de quoi manger pour être honnête.

J'ai même réussi à rire sans trop grimacer.

- Bah j'ai pas survécu jusque la pour mourir connement va. Pas mon genre.

Et alors qu'il poursuivait son oeuvre j'avais enlevé la chemise tachée de sang et le pansement qu'il avait réalisé auparavant, ça s'était rouvert mais bon cela restait propre c'était le principal. Je nettoyais de nouveau et attendit son aide pour remettre un bandage bien serré autour de mon torse, c'était plus simple que de le faire soi même.

- T'as bien bossé tout à l'heure, je vais pas crever vraiment.

Dans le fond cela me rassurait, les tissus imbibés de sang me rassuraient pas de base non plus mais bon. Je me sentais pas plus faible qu'avant. Le partage fut fait et nous avons profité dans le silence de ce festin alors que les autres s'éveillaient et tempêtaient sans pouvoir rien faire de plus en réalité.

- Eh bien je pensais sucer des pissenlits ce soir mais je savais pas par quel bout, tout va donc pour le mieux!

Une fois le repas avalé on a décidé de se coucher, on allait pas faire une veillée et discuter toute la nuit, j'en étais incapable. On aviserait le lendemain. Une ou deux bûches de plus dans l'âtre pour qu'on survive tous à la froidure nocturne et c'était parti pour la nuit.

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Le jour se levait, dans le calme, les chevaux commencèrent à s'éveiller et la douleur me tira du sommeil et de la couche que Dyan m'avait laissé avec générosité. Je grimaçais et peinais à m'asseoir, j'avais mal partout, un cheval avait du m'écraser la nuit dernière (à moins que ce soit une apprentie des tours....). Dyan était-il réveillé?

J’avais aidé Dorian a refaire ses bandage. Je n’avais rien pour refermer la plaie qui aurait eu besoin de quelques points. Je n’étais pas un soigneur, mais j’avais quelques bases bien pratiques pour les soins d’urgence. Le principal était qu’il n’allait pas se vider de son sang, même si les bandages se souillaient au bout d’un moment.
 
Il avait gardé le moral et s’était restauré correctement. C’était un maigre repas mais cela était mieux que rien.
Concernant nos prisonniers, quand ils reprirent connaissance, je n’avais plus qu’une seule envie, leur rendre un coup sur la tête pour avoir enfin la paix.
 
Finalement, nous avions décidé de prendre un peu de repos, surtout mon compagnon d’infortune qui n’avait plus la force de rester éveillé et pour cause.
Je lui avais naturellement cédé le lit pour m’installer à même le sol, sur une couverture.
 
***
 
Le lendemain, lorsque Dorian ouvrit les yeux, il put me retrouver encore endormi, d’apparence, torse nu et sur le dos, un bras me cachant le visage devant un feu que j’avais veillé et qui crépitait toujours.
S’il posait son regard sur les Darriel, il verrait qu’ils sont tous affublés d’un gros bout de tissu dans la bouche. Si Dorian avait dormi du sommeil du juste, j’avais pour ma part dû faire preuve de patience jusqu’à ce que je craque d’entendre ces trois là maugréer sans cesse, en leur infligeant cela.

Je grognais en entendant Dorian s'activer dans son lit.


- Alors ? On a fait un bon somme ?

J'avais dormi d'un sommeil sans rêve, malgré la douleur lancinante qui m'habitait la veille et qui ne m'avait pas quitté, mon corps épuisé avait forcé mon esprit à abandonner. J'avais pourtant l'héritier Darriel à quelques mètres de moi mais malgré cela j'avais réussi à dormir correctement. La raison? Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais compris que je pouvais compter sur Dyan, cet homme était un homme franc, droit dans ses bottes et pas une raclure qui allait profiter de la situation pour extorquer argent à deux familles des Hellers.

Je peinais néanmoins à m'asseoir et cela m'arracha une grimace de douleur, mais je parvins à ne pas grommeler.

- Mieux que toi j'imagine?

J'avais réussi à m'asseoir et je respirais un peu trop fort à mon goût. J'observais les linges cependant et je ne vis pas de tache de sang qui soit fraîche, c'était bon signe. Les trois zigues étaient éveillés, leurs regards lançaient des étincelles mais ils avaient tous un baillon dans la bouche.

- Tu t'es amusé cette nuit dis moi?

J'ai failli rire, juste failli car ça m'a fait mal, un truc de malade. Je me suis levé néanmoins pour voir comment j'allais. J'étais chancelant mais ça pouvait le faire.

- Bon je vais grignoter un truc, il reste du pain pour deux j'avais pas tout sorti hier soir et du fromage frais. Ca nous calera l'estomac et on pourra reprendre la route. J'ai bien compris que je peux pas les tuer même si ça m'aurait enlevé une belle épine du pied mais bon, cela manquerait de panache.

Je m'installais à la table en y posant ce que j'avais laissé près de l'entrée la veille. Je ne pouvais pas attiser le feu, j'étais pas foutu de me baisser. Chevaucher enfin avancer au pas serait une misère mais je n'allais pas jouer les fillettes des plaines non plus. Je réfléchis et finis par dire.

- Si ça se trouve... Ils seront trouvés par des ... gens de Darriel venant dans le coin...

Bien sûr je parlais de la visite prévue par Dyan mais je restais vague de sorte que cela fut incompréhensible aux autres.

 
 
 
 
 
 
 
 

Une chose demeurait étrange à mes yeux et précieuse en un même temps, je n’étais pas empathe mais visiblement Dyan ne m’en voulait pas pour cette situation. Cela l’ennuyait, il était gêné et je le comprenais, c’était le frère de sa conquête qui était attaché sous nos yeux.

Une vision optimiste comme je les aime. J’avais renoncé à rire, ou à trouver quoi que ce soit drôle car c’était douloureux, et de fait je constatais que la douleur privait du moindre sens de l’humour, étrange non?

Nous avons mangé ce qu’il restait mais sans plus, j’avais laissé un quignon partagé en deux morceaux pour les fontes ainsi que du fourrage pour les bêtes, au cas ou, on n’est jamais trop prudent en réalité.

J’avais acquiescé à ses propos et nous avions mangé dans le silence, sous le regard haineux des hommes de Sandro Darriel. Puis vint l’heure de partir. En une attitude totalement puérile et inutile, juste avant de monter sur un des chevaux, j’annonçais à Dyan que j’allais me délester d’un surplus encombrant. Et croyez le ou non je suis rentré dans la cabane pour vérifier que nos “amis” étaient toujours attachés et… j’ai pissé avec la plus grande des satisfaction sur Sandro. Quelle joie simple matinale non?

Satisfait je ressortis et avant de me diriger vers mon cheval je m’approchais de Dyan. Je me baissais tant bien que mal et sortit un des poignards glissé dans mes bottes, un poignard aux armes de Storn. Je le tendis pointe vers moi, garde vers Dyan à l’Alton.

- Prends cette dague l’ami, peu importe ce qui arrive ce jour ou dans les semaines ou années à venir. Cette dague est la vie que je te dois, et avec elle, tu pourras demander l’aide de Storn en retour.

Ce n’était pas une demande de serment de bredu’in mais je reconnaissais avoir une dette de vie envers cet homme honorable.