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Zandru
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La fête de Mabon : Du côté de Neskaya  7nvp

Les arrivées et départs étaient nombreux, l'agitation régnait et il était dur de reconnaître les armoiries de tout un chacun, c'est ainsi que dans l'anonymat presque complet qu'une calèche accompagnée de trois gardes arriva. Ils s'arrêtèrent aux abords du champ de foire. La porte de a calèche s'ouvrit sur un homme, un montagnard assurément, il en descendit et échangea quelques mots rapides avec ses hommes avant de tendre une main à une personne encore à l'intérieur. Une main gantée et fine se saisit de celle tendue et descendit de la calèche une jolie jeune femme. Une fois dehors, l'homme d'un geste indiqua au cocher de partir, probablement en direction de l'auberge pour y déposer calèche, chevaux et réserver les chambres.
@Dorian Storn   et   @Callista Storn  venaient d'arriver en ville. Deux pas derrière eux se tenait un homme fait dont il était clair qu'il savait se servir de l'épée à sa ceinture. Les Storn ne craindraient rien tant que   @Iarlaith de Scathfell  se trouverait à leurs côtés.

Des anonymes il y en avait plétore mais cette caravane là attirait tous les regards depuis des kilomètres déjà et elle était très attendue aussi. Ces couleurs, ses chariots atypiques, elle venait des villes Sèches ou plus précisément de Serrais. Le nouveau Seigneur de Serrais, Ishan Ridenow venait dans le but de se faire connaître voire reconnaître et pour se faire il avait le meilleur des atouts dans sa manche enfin dans sa caravane, sa nouvelle épouse  @Catriona Serrais  qui allait revoir des comyns pour la première fois depuis de trop nombreuses années.

De Syrtis à Neskaya le voyage fut agréable, traversant les Kilghards et permettant à   @Auster Mac Aran  de chasser au faucon pour se nourrir sans avoir à forcer sa monture pour gagner un village pour la nuit. Les deux gardes l'accompagnant lui et sa cargaison de poommes n'étaient pas tout à fait du même avis mais que dire à celui qui était considéré par tous ou presque l'héritier Syrtis ? L’approche de Neskaya était facile à voir, la route n’était plus vide et tous se pressaient vers la même destination. Bientôt il n'aurait plus qu'à tester ses compétences aux marchandages pour revenir à sa famille avec le sourire.



Les yeux gris du seigneur de Carcosa restaient froids en contemplant la presse dans les rues de Neskaya. Même sans être télépathe, cela ne pouvait pas être agréable. Celafournissait pourtant à  @Damas Carcosa  une occasion rare de trouver le nécessaire pour l’hiver à venir, et surtout de préparer les prochaines récoltes. A tout le moins de ne pas se trouver en marge du reste des comyn.



Cela tombait parfaitement que cette fête d’équinoxe !   @Dyan Alton   avait échappé aux causeries de femmes et pouvait profiter de tout ce que Ténébreuse pouvait offrir sous forme de nourriture et de divertissements. Il faudrait bien s’assurer que tout se passait sans trop de débordements mais c’était avec une trace de sourire qu’il faisait le tour des rues en compagnie d’un des hommes de dom Lewis.
Dorian Storn
Dorian Storn
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Champ de foire de Neskaya

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[Équinoxe d'automne]


Que ce voyage avait été long, non pas que la compagnie de ma cadette me déplaisait, au contraire elle était de ces rares femmes trouvant grâce à mes yeux tant par son attitude irréprochable que son sens de la logique et son franc parler. Bien sûr elle savait quel était son rang et quand parler mais entre nous elle avait un point de vue raisonné sur bien des domaines et je ne manquais pas de discuter avec elle de bien des choses. De même la compagnie de Iarlaith était une habitude de longue date, il faisait parti de la famille vu qu'il avait épousé notre cousine, de simple otage il était devenu parent, mais nous considérait-il ainsi, je ne le savais toujours pas. Je n'avais jamais eu à redire de son comportement au combat.

Neskaya était enfin là et nous avions donné aux hommes ordre de préparer les chevaux, la calèche à l'auberge nous saurions sans peine protéger ma soeur. Elle descendit et je l'observais, j'étais fier d'elle, c'était devenue une femme et cela m'inquiétait. Nous n'avions pas choisi de parti pour elle et ce voyage pourrait nous aider à chercher des alliances mais aussi c'était pour moi une des dernières occasions de profiter d'elle comme ma petite soeur ensuite elle serait sûrement une femme mariée.

- Nous voilà enfin arrivés à Neskaya. Et nous sommes loin d'être les premiers.

Callista était descendue de la calèche et pouvait observer l'endroit grouillant presque de monde. Je soupirais en songeant à cette masse de gens des plaines, je n'aimais pas trop cela, l'absence de mes montagnes m'oppressait parfois ce qui semblait absurde de prime abord mais c'était ainsi, voir à perte de vue des plaines me déplaisait, lorsque je dirigerai les Storn, nulle crainte pour ceux des plaines que j'y vienne perdre énergie et hommes.

- Bon, je te l'ai promis, c'est toi qui décides de ce que nous faisons ici, ce soir cependant il nous faudra nous présenter au Seigneur Leynier et aux autres nobles présents mais en attendant, tout ceci est à nous.

Bien sur j'espérais qu'elle songerait à nous faire manger quelque chose de consistant durant la journée que je puisse boire sans m'inquiéter le soir venu, car oui lorsqu'on avait l'estomac bien plein on résistait plus longtemps à l'alcool!.

Me tournant vers Iarlaith je demandais.

- Ciara t'a-t-elle extorqué une promesse de présent pour ce voyage ?

J'étais amusé forcément et je savais que ma défunte épouse aurait fait de même. D'ailleurs il n'y avait pas que ma soeur à marier...

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Dyan Alton
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A Neskaya

Rp commun ξ Dyan Alton
[Fête de Mabon]

Je n’avais pu m’échapper avant. J’ai prié tous les Dieux pour que je puisse aller respirer un peu, prendre l’air. Je n’en pouvais plus de ces discours de bonnes femmes, surtout de femme enceinte. J’étais retenu prisonnier. Certes cela n’était pas facile pour ma douce Marilla qui devait garder la chambre pour cause de grossesse difficile. Mais n’est ce pas difficile pour moi ? Evidemment que ça l’est !

Avant que je ne devienne complètement fou entre mes quatre murs, j’ai reçu l’ordre de patrouiller lors de la fête de Mabon. Un de mes collègues avait eu la brillante idée de se faire porter pâle à la dernière minute. J’aurai préféré pouvoir m’y rendre sans la moindre contrainte, mais c’était mieux que rien ! Alors j’ai rejoint mon binôme avec hâte, laissant ma chère épouse seule avec sa mère qui restera à son chevet jusqu’à sa délivrance. Les prochaines semaines seront longues, croyez-moi.

Nous arpentons donc les allées de la ville, le seigneur Alton prêtait sa chair à feuglu dans ce genre d’évènements pour éviter les débordements. J’allais gérer des rixes d’ivrognes dans le pire des cas, comme il est récurrent dans ce genre de manifestation populaire.
Nous passons alors devant un étale de séchéens, débordant de fruits secs ou de pâtisseries dégoulinants de miel, j’en avait l’eau à la bouche et mes narines en prenaient plus encore avec les épices.

- Fais moi penser d’acheter un cornet de dattes pour mon épouse, ça pourrait lui faire plaisir.

Il acquiesça avec un sourire entendu, il savait le calvaire que je pouvais vivre, il était trois fois père déjà…
Nous continuons tranquillement, la main toujours sur la garde de notre épée, droits et fiers de porter l’uniforme noir et vert.

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Callista Storn
Callista Storn
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Champ de foire de Neskaya

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[Équinoxe d'automne]



Plus ils s’étaient éloigné de la demeure familiale, plus Callista s’était sentie regardée de partout. Le paysage n’était pas plat comme il devait l’être dans les plaines, mais cela l’on ne pouvait ignorer que les montagnes étaient de plus en plus érodées à mesure qu’ils avançaient vers Neskaya. Malgré cette impression gênante, Callista ne s’inquiétait pas vraiment, accompagnée par son frère qui saurait certainement faire fuir tout danger, qu’il soit à deux ou quatre pattes. Cela compensait presque cette idée saugrenue qu’elle n’était pas capable de faire le voyage à cheval… On pouvait sans doute en dire autant de Iarlaith pour ce qui était de les protéger mais elle ne pouvait s’empêcher de faire plus confiance à son frère. Qui pourrait le lui reprocher ?

Après la lenteur imposée par les rues bondées, ils purent enfin poser pied à terre et prenant le bras de son frère, la blonde fit un rapide tour d’horizon.

- Je crois que nous avons moins à préparer n’est-ce pas ?

Les Storn ne roulaient pas dans le cuivre mais ils n’en était pas à devoir participer à ces fêtes en tant que commerçants.

- Merci de ne pas avoir oublié cette promesse ! Je crois qu’un fois que j’aurais assez de rubans et de fils à broder pour tenir jusqu’à la fin de l’hiver…

Callista fronça le nez se doutant que tel programme était incompatible avec la dignité de Dorian et Iarlaith.

- Je n’aurais rien contre un bol de cidre frais, ne serait-ce que pour faire passer la poussière de la route. A moins que toi ou Iarlaith ayez l’estomac déjà dans les talons ?

non ça va
Auster Mac Aran
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La fête de Mabon
Du côté de Neskaya

J'avais quitté le domaine Syrtis depuis plusieurs jours accompagné de deux hommes de confiance de mon père et nous avions soigneusement contourné les Kilghards, chevauchant au travers d'une multitude de royaumes, le plus court chemin pour gagner Neskaya. Passé Armida, nous voyageâmes sur des terres vallonnées. Tout était plus plat que par chez moi et cela me donna la désagréable impression d'être observé par des yeux invisibles ; impression qui me fit me tourner de nombreuses fois sur ma selle pour scruter les bois que nous longions. Je n'aperçus rien de particulier mais je demeurai sur mes gardes... Je fis voler mon faucon que j'avais emporté de nombreuses fois. Depuis le début de notre voyage, il nous avait permis de manger à notre faim sans que nous n'ayons eu besoin de trouver une auberge. Sans doute que j'étais le seul à m'en féliciter au vu de la mine renfrognée de Darren et de Cinhil, mais je n'en avais cure. Il était rare que je sorte de mon domaine et ce voyage avait des côtés plaisants, je n'y aurais renoncé pour rien au monde. Un matin, nous gagnâmes enfin Neskaya. La neige était tombée en légers flocons durant la nuit et s'était arrêtée au petit matin, tout ceci était de bonne augure. Bientôt, les remparts de la ville furent à portée de vue tout comme de nombreux voyageurs qui se suivaient. C'est ainsi que je fis mon entrée à Neskaya avec sur le pommeau de ma selle, mon faucon encapuchonné. Darren et Cinhil suivaient comme la cargaison de pommes que j'avais emportée et nous nous dirigeâmes vers le champ de foire. L'endroit grouillait de gens très différents. Rapidement, je sautais à terre et je tins mon cheval par les rênes. 
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Iarlaith de Scathfell
Iarlaith de Scathfell
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Champ de foire de Neskaya

Rp commun ξ Iarlaith de Scathfell
[Équinoxe d'automne]

Voilà un peu plus d'une décade qu'ils étaient sur les routes, et ce trajet lui avait paru particulièrement long. Iarlaith n'était pas fâché d'être parvenu enfin à destination. Preuve en fut le petit soupir d'aise s'échappant d'entre ses lèvres, lorsqu'il déposa pied à terre. En confiant les rênes de sa jument à son écuyer, il lui fournit une liste de tâches à effectuer, puis le congédia avec le reste des hommes de Storn. Si l'on avait pris la peine ne serait-ce que de lui demander son avis, le Scathfell aurait de loin préféré s'accorder le temps de se rafraîchir à l'auberge, avant même de s'en aller flâner parmi les nombreux étals de cette foire automnale. Il s'inclina toutefois de bonne grâce, devant la majorité formée par ses compagnons de route. Le temps était clément, le brouhaha de la foule réconfortant à la suite de la quiétude de ce voyage, il y avait là de quoi passer un agréable moment… s'il pouvait mettre la main soit sur un verre de vin, soit sur une choppe de bière. Avec Dorian comme seule compagnie, nul doute que les deux hommes auraient franchi le seuil de la première taverne rencontrée en chemin, afin de se descendre quelques godets. Avec Callista dans l'équation, le programme de la journée serait tout autre. Un fait que la demoiselle ne tarda pas de leur confirmer. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, il en profiterait pour requérir son assistance en ce qui concernait l'achat d'un présent destiné à son épouse.

Emboitant le pas à ses parents par alliance, l'homme s'avança parmi cette foule de badauds disparates. - Si seulement il n'y avait eu que Ciara, le contenu de ma bourse ne s'en porterait que mieux. Rowan m'a bien fait comprendre, que si jamais je ne ramenais pas dans mes fontes une nouvelle poupée, des friandises et un petit chiot, elle serait la petite fille la plus malheureuse des Hellers. Si ce n'est plus ! Un rire léger vint ponctuer ses paroles. Iarlaith satisferait les désidératas de sa fille dans la limite du raisonnable. Cela excluait donc d'office l'animal souhaité ! Concernant le reste… le montagnard n'avait que trop conscience, qu'il avait tendance à gâter sa progéniture bien plus que de raison. Être privé comme lui de tant de choses durant l'enfance, faisait qu'aujourd'hui il ressentait le besoin de choyer Rowan sans compter. - Mon estomac est loin de crier famine, mais j'ai le gosier sec. Je me range de l'avis de Callista, je ne dirais pas non à étancher ma soif avec une boisson fraîche. Voilà que finalement, il allait l'obtenir son verre d'alcool. Le sourire qu'il arborait jusqu’à lors se flétrit, à la vue d'une caravane fort atypique apparaissant au loin. Déposant l'une de ses mains au niveau de l'épaule de Dorian, tandis que de l'autre, il indiquait à son cousin la direction qu'empruntait le groupe de séchéens. - J'espère que l'alcool n'échauffera pas trop les esprits de tout un chacun au courant de la soirée.
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Kelyan Scathfell
Kelyan Scathfell
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[date]


Faire un voyage aussi long pour se rendre à Neskaya avait fait intérieurement soupirer Kelyan. Mais il avait sourit et accepté avec une joie apparente l'invitation à fêter Mabon en compagnie de ses pairs. Il s'était longuement demandé quelle tenue porter pour le voyage et pour l'occasion, pas par vanité, mais par pur sens pratique. Car s'il arborait des couleurs trop connotées cela ferait indéniablement parler autour de lui. Cependant, il aimait bien que les gens parlent, en général ils ne faisaient pas totalement attention à ce qu'ils disaient et il laissaient échapper des détails que le jeune homme pouvait réutiliser plus tard. 

Il avait été décidé qu'il voyagerait seul, son père préférant rester chez eux et seuls quelques serviteurs avaient suivi le jeune homme jusque là. Il était arrivé un jour en avance afin d'avoir une chambre dans une auberge correcte et s'était installé sans se préoccuper de quoi que ce soit d'autre jusque là. Et ce jour là, il avait finalisé sa tenue en songeant que cela serait amusant de voir les réactions et d'observer les uns et les autres. C'est ainsi qu'il se promenait parmi les étals de la place, vêtu d'un pourpoint bleu Hastur et d'un pantalon sombre tout simple. Il observait les allées et venues des uns et des autres et voyait bien que les choses n'étaient pas aussi simples qu'elles semblaient l'être et que la moindre étincelle pouvait déclencher une bagarre. 

Mais il n'était pas là pour cela et il continuait à flâner calmement au milieu de la foire, notant quelques détails et ne souhaitant pas engager la moindre conversation. C'était presque certain que quelqu'un allait finir par le voir, mais pour l'instant, il se contentait de garder ses yeux grands ouverts. Des gardes en uniforme noir et vert surveillaient la foire, un petit groupe à cheval était arrivé avec une cargaison de pommes semblait-il. 
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Dorian Storn
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[Équinoxe d'automne]


Je ne pus réprimer un sourire, ma sœur était d’un pragmatisme à toute épreuve et j’ouvris presque des grands yeux affolés.

- Encore heureux qu’on a pas besoin de venir commercer ici, je n’ai franchement pas l’étoffe d’un marchand, je risquerai de perdre patience avec le premier qui marchande un peu trop longtemps à mon goût.

Et que cela dure encore longtemps surtout et pour cela rien de mieux que de gagner des terres, avoir plus de taxes, prendre des otages, faire payer les familles pour les rendre, la vie d’un montagnard à notre époque en somme. Je soupirais aux propos de Callista pour deux raisons, elle était trop raisonnable et les rubans et les broderies, quelle plaie.

- Eh bien ma bourse te remercie par avance si elle ne doit fournir que ce genre de choses, j’ai pensé que tu voudrais peut-être un bijou, une robe, un miroir ou que sais-je encore. Et Iarlaith tu devrais pouvoir trouver une poupée ici sans peine, Callista pourra la choisir.


Oui nous n’allions pas non plus le faire non ? C’était comme les friandises c’était une truc de bonn… de femmes.
Callista nous observa tous les deux et proposa un bol de cidre frais. C’était une bonne idée et ce n’était pas trop tôt pour cela, nous n’allions pas festoyer et nous enivrer maintenant.

- Allons donc boire un verre de cidre et je pense que les gens saurons se tenir jusqu’à ce soir, ils doivent d’abord écouler leurs marchandises, signer des traités commerciaux et nous on doit juste se montrer. C’est injuste le monde parfois pour les autres non ?

Bon alors allions nous devoir aller jusqu’en ville pour boire ou pas ? Je regardais bien autour de nous et je finis par voir une cariole et un étal installé devant, et vous savez quoi, il vendait des pommes et du cidre. Nous allions pouvoir le goûter et décider d’en acheter ou pas. D’un geste de la main j’indiquais l’endroit.

- A croire que les dieux exaucent nos souhaits directement, voilà un vendeur de cidre allons y !

Une fois devant l’étal je m'adressais au jeune homme au port vraisemblablement comyn.

- Ben dia. C’est possible de goûter votre cidre ?

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Auster Mac Aran
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La fête de Mabon

Je menais ma monture à l'écurie et revint tranquillement vers la cariole emplie de pommes, le faucon sur le bras. Un homme derrière l'étal m'interpella bientôt, mon regard se posa sur lui. J'avais de la peine à comprendre ce qu'il me disait. Il parlait avec un fort accent cahuenga. 

- Ben dia... Bien sûr ! Combien de gobelet désirez-vous ?

Je fis un geste de la tête pour appuyer mes dires tout en considérant les personnes qui l'accompagnaient.
Codage par Libella sur Graphiorum
Damas Carcosa
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[Équinoxe d'automne]

 Pourquoi suis-je ? Pourquoi est-ce que je m’inflige toute cette foule ? Tous ces gens ? Je me pose ces questions tout en savourant un délicieux cidre. Le trajet m’a assoiffé. Carcosa se trouve derrière les montagnes Kilgharos et le détour de la calèche à rallonger le voyage, m’irritant.
 
Je ne voulais pas venir, mais depuis des années mon isolement social me rend irascible et cet attrait fait fuir tout le monde. Même ma douce et belle Laia. Ma fille. Elle est la seule au monde dont la présence ne m’est pas trop insupportable. Ressemblant trait pour trait à sa défunte mère, sa vue m’entaillait le cœur chaque jour. C’est pourquoi j’ai décidé de l’envoyer vivre à Ambervale auprès de la famille de sa mère. Son absence me pèse, mais c’est mieux ainsi. Dans sa dernière lettre, elle me suppliait de m’ouvrir au monde, que sa chère maman ne supporterait pas l’homme que je suis devenus. Elle sait où appuyer pour que cela fasse mal. Une qualité que nous avons en commun. C’est donc de mauvaise grâce que je me trouve parmi ces personnes dont la plupart des visages me sont inconnus tandis que d’autres sont de simple connaissance visuelle.
 
Buvant la dernière gorgée de mon cidre, je repose le bol en métal près du marchand et m’avance d’un pas lent vers les étales plus fournies les unes que les autres tout en me questionnant sur la durée acceptable de ma présence en ces lieux. C’est sans doute à cause de toutes ces pensées envahissantes que je ne vois pas la personne devant moi que je bouscule.
 
 
 
PS : Bon je ne suis pas douée pour les débuts du coup si quelqu’un veut être cette personne bousculée il y a pas de problème ! xD

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Catriona Serrais
Catriona Serrais
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Fête de Mabon


Les Plaines... Les Domaines... Catriona peinait à camoufler son excitation de revoir les gens qui avaient été les siens, un jour, il y avait plus de douze ans de cela, avant que le monde des Serrais basculent. Elle était entrée dans Neskaya, en grande pompe, sa chevelure de flamme fièrement exposée sous le voile séchéen qu'elle avait abaissé une fois les portes de la vile passées. Il y avait eu un mouvement de stupeur de voir parmi cette caravane de séchéens, déjà bien assez visible, une femme portant tous les traits des comyns parmi eux. Car, Catriona ne pouvait cacher son lignage : sa mère était une Carcosa, issue des Hastur et avait légué une partie de ses fins traits Hastur à sa fille.
Une comyn donc... Une comyn avec des chaines en cuivre. Qui à la fois montrait quel était son maître et quel était son statut : le Seigneur de Serrais, le blond barbare qui chevauchait à ses côtés et son époux. Catriona restait digne et impassible sous les regards interrogateurs ou curieux. Elle savait qui elle était : une survivante et elle n'en avait nulle honte. Leur arrivée avait fait grand bruit.
Ihsan démonta et aida sa femme à descendre. C'était plutôt compliqué avec les mains entravées et bien que Catriona en ait pris l'habitude depuis le temps, elle n'avait pas l'aisance des femmes nées dans les chaines depuis des générations.


Elle voulait être de ce voyage. Elle désirait ce voyage ! Oh non pas pour fuir, elle n'était pas sotte, et Ihsan non plus : Stefan était resté à Serrais, gage certain que sa mère aurait cœur à rentrer. Gage inutile ceci dit : Cat voulait le meilleur pour son fils, c'est à dire sa place légitime à la tête du Domaine de son grand père dont il portait le nom. Que Stefan soit blond comme les blés n'y changeait rien : pour Catriona, il était le dernier Serrais, et donc c'est à lui que revenait le haut siège.
Et pour cela rien ne valait l'approbation de ses pairs. Et la reconnaissance. Catriona voulait que le jour où Stefan prendrait sa place, personne ne puisse contester et personne ne sourcille. Long serait le chemin certainement, mais tout chemin commençait par un premier pas. Elle remercia Ihsan courtoisement, et yeux baissés, elle lui demanda humblement si elle pouvait rester sur la place le temps que la caravane s'installe. Elle avait toujours du mal avec l'humilité, Ihsan n'était pas dupe. Mais il savait qu'elle ne risquerait pas un scandale en public, ruinant toutes ses chances d'un coup. Il acquiesça tout en demandant à un de ses hommes de garder un oeil sur elle. Automatisme qui ne la fit même pas hausser un sourcils : elle vivait sous surveillance depuis tellement d'années...


Curieuse, et quoi de plus normal après toutes ces années, elle furetait d'étals en étals, jusqu'à ce que quelqu'un ose la bousculer? Vive, elle se retourna en un cliquetis de chaines caractéristiques mais qui était tout à fait incongru ici.
@Damas Carcosa eut certainement la surprise de sa vie : c'était quasiment le visage de sa tante, Allira Cacosa qu'il avait sous les yeux, en bien plus jeune bien sûr, mis à part les yeux bleus perçants et les vêtements typiquement séchéens...

KoalaVolant
Callista Storn
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Rowan a dû se tromper et vouloir une poupée ou un chiot. Les friandises me semblent une obligation morale, et j’y ajouterai un ou deux rubans pour ses nattes. Si elle tient vraiment à avoir un animal, elle trouvera ce qu’il faut dans les environs de Storn.

Il était bon de ne pas céder à tous les caprices des enfants, encore plus quand il s’agissait d’un autre être vivant. Au moins un bon bâtard survivrait plus facilement dans les Hellers d’un chien des plaines. Callista ne se voyait pas devoir trouver de quoi protéger la pauvre bête du vent piquant de l’hiver.

L’allusion de Iarlaith ainsi que la direction de son regard poussèrent Callista à faire de même et elle ne chercha pas à camoufler son dégout en découvrant ceux qui n’étaient manifestement pas des habitants des Domaines. Race de voleurs, violeurs et tueurs et voilà qu’on les laissait se mêler à eux comme si de rien n’était…

Du moment que c’est eux qui finissent avec quelques pouces de métal entre les reins.

La Storn finit sa phrase avec un sourire qui n’avait rien d’angélique et elle s’approcha de Dorian qui tentait de se faire servir du cidre par quelqu’un dont ce ne devait pas être le métier. Preuve en était le faucon à son poing et il n'avait pas l'air d'un travailleur de la terre. Au moins Dorian avait eu le bon goût de ne pas froisser un de leurs possibles parents.

Veuillez excuser mon frère mestru, il vous a pris pour le propriétaire de cet étal alors que vous avez manifestement d’autres choses à gérer… 

La référence à l’oiseau de proie ne pouvait être ratée à moins de le faire exprès.

Nous trouverons certainement à boire plus loin de l’auberge, cela fâchera moins l’aubergiste. Tant que nous restons loin de ces cagavrezu. 

Dorian et Iarlaith auraient sans doute des commentaires à faire sur le terme qu'elle venait d'employer pour parler des Séchéens mais elle n'allait pas faire comme si de rien n'était. Restait à espérer qu’ils prendraient leurs quartiers loin d’ici.
Iarlaith de Scathfell
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Un nouvel éclat de rire s'échappa des lèvres du Scathfell. - Je t'assure ma cousine, que ma fille souhaite bel et bien les deux. Et pour cause, du haut de ses 4 ans la gamine possédait déjà un caractère affirmé. Hérité du côté de sa mère sans nul doute. Ciara savait toujours ce qu'elle désirait et le lui faisait savoir sans ambages. C'était là, le trait de caractère qu'Iarlaith appréciait le plus chez son épouse. - Qu'importe de toute manière, elle est trop jeune pour avoir un chiot, ou tout autre animal. La poupée et les friandises lui suffiront amplement, ainsi que les rubans, si tu y tiens. Par contre, si tu pouvais choisir la poupée Callista, je t'en saurais gré ! Tu seras bien meilleure juge que moi. À ses yeux, elles se ressemblaient toutes et il était capable d'acquérir la plus laide du lot, en pensant qu'elle conviendrait aux gouts de Rowan. En bon père de famille, il n'avait nul désir de créer un incident diplomatique au sein de son foyer.

- Je l'espère Dorian ! Il serait dommage que des querelles avinées viennent perturber les festivités. Ce n'était en soit, pas la présence de ces séchéens qui lui posait soucis. Cela l'indifférait tout au plus et si jamais Iarlaith devait traiter avec eux pour quelle qu’en soi la raison, alors il s'en exécuterait comme avec n'importe quel autre négociant participant à cette foire. Il avait juste conscience de la nature des hommes et de leurs défauts exacerbés par l'alcool. Son regard vint se déposer sur sa cousine, à la suite des paroles prononcées par cette dernière. - Eh bien Callista ! Je ne te savais pas si radicale. À peine eut-il fini de s'exprimer, qu'il se retrouva seul, la fratrie Storn ayant rejoint ce qui semblait-être de prime abord, un négociant en pommes… de Syrtis très probablement. Restant en retrait, le montagnard se contenta d'un hochement de tête à l'intention de l'homme au faucon, en guise de salutation.  

Iarlaith étouffa le rire lui venant aux lèvres, lorsque Callista fit remarquer à voix haute, que son frère pouvait éventuellement se méprendre quant à l'identité du marchand, tout en jugeant plus prudent de ne pas s'en mêler. Il patienta donc à quelques pas derrière eux, le temps d'obtenir ou non un verre de cidre. Qu'il aurait volontiers troqué contre une choppe de bière. Quant aux commentaires à faire sur l'insulte employée par la jeune femme, il en avait effectivement quelques-uns lui venant à l'esprit. Cependant, il fit le choix de conserver le silence. En premier lieu, car elle avait passé l'âge de se faire chapitrer…, en public de surcroit. Ensuite, car se rôle revenait à l'ainé des Storn et non à lui. Si Dorian estimait bon de le faire, il savait que celui-ci ne se priverait pas de sermonner sa sœur.
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Kelyan Scathfell
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[date]


Le groupe avec la cargaison de pommes se trouva être celui qui attirait le plus de monde puisque bien vite quelqu'un vint demander du cidre à l'homme au faucon. Kelyan observa tranquillement la scène un peu sur le côté avant de se tourner un peu plus vers le groupe. Il avait reconnu l'accent montagnard et ne pouvait pas se tromper, il était en présence de quelques visiteurs des Hellers. Il observa sans un mot les échanges, écouta les paroles et ne broncha pas le moins du monde au départ. 

Il lui avait semblé entendre un nom mais il chassa cette idée de son esprit avant de finalement s'approcher du groupe constitué. Un homme était en retrait et les autres discutaient avec le vendeur de pommes et de cidre. Il continua son chemin jusqu'à se retrouver très proche de celui qui se trouvait quelques pas en arrière. Il entendit les paroles de la jeune femme mais ne réagit pas, se contentant de noter l'information dans un coin de son esprit. Puis il s'adressa à celui qui était le plus proche.

Pardonnez moi, vous attendez pour du cidre vous aussi ?

Il avait parlé d'une voix calme mais quelque chose l'étonnait, il lui semblait reconnaitre ce groupe et cet homme... mais non ce n'était pas vraiment possible. 

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Dorian Storn
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[Équinoxe d'automne]


Non mais sérieusement, c’était quoi ce marchand des plaines qui ne comprenait pas une phrase simple, un instant je me demandais si j’avais parlé le patois de Kinally mais non même pas, j’avais usé d’un cahuenga correct, il voulait peut-être que je lui parle en casta comme aux nobliauds des plaines ? Y avait l’emblême des Syrtis quand même.
J’avais laissé tomber l’histoire des cadeaux pour la fille de Ciara, Callista malgré ses récriminations allait forcément se charger de trouver une belle poupée pour Rowan et d’ajouter aux dits rubans surement autre chose d’indispensable qu’elle trouverait sur un étal.  J’avais envie de rire par contre à la répartie de ma sœur, son franc parler entre nous me plaisait mais elle savait parfaitement se tenir lorsqu’il s’agissait de converser avec des comyns, mais nous étions là pour nous amuser ce jour et autour de nous…

- Oui trois verres Mestru et que vous soyez proprio ou pas, si vous êtes là j’imagine que c’est pour vendre non ?

J’avais fait l’effort d’articuler mais je continuais en cahuenga forcément. Sérieusement même avec son aigle il devait avoir un rôle à tenir, d’ailleurs ça m’interpellait quand même le volatile dans cet endroit, derrière l’étal.

- Dites, vous seriez pas un… Mac Aran, ceux qui lachent pas leurs animaux ?

Je sentais le poids du regard de Iarlaith et il y aurait eu quelqu’un d’autre que nous trois, j’aurais fait une remontrance à Callista mais je savais qu’elle n’aurait rien dit de tel.

Bredilla tu vas nous faire honte si des comyns t’entendent jurer comme une marchande de bétail. Même si… tu a parfaitement raison, les mots sales sont hélas réservés aux bouches disgracieuses des hommes.

Nous attendions donc notre gobelet de cidre quand un homme, un comyn vu son port et sa vesture s’approcha de nous après nous avoir observé de longues secondes. Après ma plus qualité était l’observation et cet homme avait un visage que je ne pouvais que reconnaitre, je ne le connaissais pas c’était un fait mais j’avais déjà croisé des gens de sa famille, j’en avais un avec moi, et j’avais eu à faire au dom de Scathfell et à ses frères et à n’en pas douter, il était un des rejetons, frère ou cousin de Iarlaith je ne pouvais savoir car autant dire que les relations Storn et Scathfell étaient aussi froides que les enfers de Zandru, nous suivions les volonté du Dom d’Aldaran pour l’heure. Ma curiosité fut piquée au vif et je sautais sur l’ouverture proposée.

- C’est tout pardonné vai dom, nous attendons en effet. Mestru *je me retournais vers lui de nouveau* un gobelet de plus pour notre ami des montagnes.

Bien sûr ma sœur pouvait sentir mon ironie.

- Dorian Storn su serva, voici ma sœur Callista et notre compagnon Iarlaith de Scathfell et vous êtes ? Son ? frère ? Cousin ?

Par contre avais-je du tact ? Oui tout montagnard et mal dégrossi comme diraient certains mais j'en étais fier !

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Evanda
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Champ de foire de Neskaya

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En effet le champ de foire venait de changer de sonorité, une sorte de brouhaha montait, on ne savait pas dire si il s'agissait d'excitation, de peur, de colère, ce n'était pas simple. Et la raison en était elle évidente, la caravane marchande Ridenow en provenance des terres de Serrais venait de faire son entrée en grande pompe. Un couple avançait en tête de cortège, un homme blond comme le sable le regard droit et fier était accompagné de son épouse à la norme séchéenne, c'est à dire couverte de bijoux d'or ou plutôt de chaines, cependant cette femme attirait tous les regards, elle était comyn pure souche et le portait sur elle.

L'homme l'aida à descendre et à peine fut elle en bas qu'un homme qui semblait perdu dans ses pensées la bouscula.  @Damas Carcosa venait de toucher  @Catriona Serrais l'épouse d'Ishan Ridenow. Il pouvait être sous le choc de trouver femme ressemblant comme deux gouttes d'eau à sa tante mais surtout... enchainée? Ici dans les plaines?
Ishan s'approcha du comyn le regard sombre et parla casta avec un horrible accent méconnu, il avait appris auprès de Catriona cette langue qui lui servirait ici.

- Présentes nous des excuses pour avoir bousculé ma femme.


Le ton était sec et l'homme avait la main sur la garde de son épée à la lame courbe. Il n'escomptait pas faire d'esclandre mais était-ce sa faute si un homme avait bousculé son épouse?

A quelques encablures de la,  @Dyan Alton  et son confrère purent assister à la scène et n'en rien manquer, la tension venait de monter d'un cran.

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Damas Carcosa
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[Équinoxe d'automne]

 Vif comme un éclair au chocolat, je tourne la tête vers la jeune femme que je viens de bousculer. Et quelle Dame ! Ses traits fins et atypiques me trouble au point où j’en perds mes mots. Pourtant, ce n’est pas dans mes habitudes de me taire. Je suis un homme aux nombreux talents et avoir la langue acérée en fait parti. Même si je suis le responsable de cette bousculade, je comptais lui envoyer une réplique cinglante quand sa chevelure de feu, mais surtout son visage familier me coupa l’herbe sous le pied.
 
- Ma tante ?
 
Mon père, feu Antonio Carcosa, avait une sœur à la même chevelure. Je l’ai vu très peu dans ma vie, mais les portrait de famille sont nombreux au château Carcosa et je reconnaîtrais ce visage entre mille. Mais une chose m’interpelle. Cette jeune femme est beaucoup trop jeune et quelques traits ne correspondent pas. Serait-ce sa fille ? Je n’en ai jamais entendu parler. Tout ce que je sais, c’est que mon père aimait garder les secrets pour lui et il en a emporté énormément dans sa tombe.
 
Hormis sa ressemblance frappante avec ma tante, les chaînes à ses poignets me surprirent. Qu’est-ce… ? Comment se fait-il qu’une Comyn soit vulgairement enchaînée de la sorte ? Ce n’est pas normal et encore moins si elle fait vraiment partie de ma famille. Je m’apprête à l’interroger à ce sujet quand un rustre s’adresse à moi avec tout le respect qu’il doit estimer que je mérite. J’arque un long sourcil brun et lentement, le juge de la tête aux pieds, finissant par sa main sur sa garde, prêt à m’attaquer si je n’exécute pas son ordre.
 
-S’il y a bien une chose que je déteste dans la vie c’est l’impolitesse que peuvent faire preuve les personnes qui me sont inférieur. Et le jour où je présenterais des excuses à une personne de votre espèce c’est que j’aurai perdu l’esprit.
 
Mon ton a été sec, direct et sans appel. Sous mes airs angélique et au corps en apparence fin, se cache un homme plein d’assurance qui n’a pas forcément besoin de tenir une arme pour se sentir viril et redouter.
 
- Je suis le seigneur de Carcosa, l’héritier de mon défunt père Antonio Carcosa et si je ne m’abuse, cette jeune femme fait partie de ma famille.
 
Je me retourne vers Catriona, mon ton se fait plus doux, quoique distant. Non pas à cause d’elle, mais parce qu’avec les années j’ai érigé une forteresse entre moi et le monde extérieur. La perte de ma femme, brutal et rapide m’a rendu quelque peu ermite. Ma fille elle-même en a fait les frais.
 
- J’ignore si nous nous connaissons, mais si vous avez besoin d’aide, je suis là, dis-je en faisant référence à ses chaînes. Serions-nous parents, à tout hasard ?

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Auster Mac Aran
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La fête de Mabon

Devant le ton, je relevais les yeux vers l'homme qui était sans aucun doute de haute naissance. Il avait l'habit et avait un charisme imposant et s'il on considérait sa façon de bouger, c'était l'évidence. J'avais remarqué l'effort d'élocution qu'il avait fait pour se faire comprendre, je lui répondis de mon mieux.


- Dans le cas contraire, j'entendrais parler du pays !


Mon père qui n'était pas philanthrope comptait évidemment sur les pièces d'argent et de cuivre gagnées lors des ventes. Darren et Cinhil entreprirent de prendre des commandes, tout le monde serait mis à contribution aujourd'hui.


La suite me fit froncer les sourcils. Ceux qui lâchent pas leurs animaux ? La formulation voulait tout dire... L'homme poursuivit, s'empressant de demander si j'étais un Mac Aran et je fis un geste de la tête. Mac Aran je l'étais, enfin plus pour longtemps. D'ici quelques temps, mon père adoptif me reconnaîtrait comme son fils légitime et mon nom serait Syrtis. C'était l'affaire d'à peine quelques lunaisons. Toutefois, je ne pouvais faire l'économie de me présenter.


- Auster Mac Aran, s'par servu. C'est un faucon que j'ai dressé moi-même, il m'est inconcevable de le confier à quelqu'un d'autre, surtout dans un environnement si sonore et inconnu.  


J'entrepris de remplir les gobelets de cidre et relevais les yeux lorsque l'homme demanda un autre gobelet, il y avait une personne de plus. Je repoussais les gobelets sur le comptoir. Un brouhaha se fit entendre et je tournais brièvement la tête pour apercevoir une caravane marchante qui s'avançait. Un homme blond marchait à sa tête accompagné d'une femme aux cheveux roux, enchaînée. Je revins vers mon client.


- Ca fait huit sekals, mestru.
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Dyan Alton
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[Fête de Mabon]



La caravane passe, et déjà le Comyn aboie. Dans ce brouhaha, une masse humaine s’était formée autour de ce rare spectacle. Des curieux, des promeneurs bloqués par l’attroupement et avec mon collègue, nous n’avions pas manqué une seule miette de l’incident qui venait de se produire.
Comme tous les murmures autour de nous, je n’avais pas manqué la présence de cette comynara enchainée, mais mon attention se portait d’abord sur l’homme qui avait eu la malchance de bousculer la mauvaise personne. Les paroles du Carcosa n’allaient rien arranger à la situation.
La tension était à son comble, le Séchéen qui parlait un peu trop bien le casta à mon goût, avait la main sur sa garde, la situation pouvait dégénérer à n’importe quel moment. Nous nous frayons lentement un chemin pour être au plus près de la scène, ma main prête à dégainer également. Je crains le pire quand le Dom de Carcosa commence à déblatérer que la femme enchaînée était de sa famille et lui adressa ensuite la parole. Ma main gauche à couper, enfin non ce n’est une expression, que l’homme en face allait tempêter.
Je ne voulais pas envenimer les choses mais mon rôle était de faire régner l’ordre et le calme. Déjà mon collègue faisait reculer les curieux alors que j’intervenais entre les deux hommes, une main de chaque côté pour les inciter à reculer l’un de l’autre. Notre uniforme noir et vert ne laissait aucun doute quant à notre rôle ici.

- Vaï Dom s’il vous plaît, je vous demanderai de garder votre calme et de partir chacun de votre côté…

Qu’Avarra nous épargne tous…

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Damas Carcosa
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Rp commun ξ Damas Carcosa
[Équinoxe d'automne]

 La main sur sa garde ne m’intimide pas le moindre du monde, mais je ne suis pas suicidaire et je tiens à la vie comme n’importe qui. Même si celle-ci n’a pas été glorieuse depuis quelques années. De ce fait tout en attendant que ma chère cousine, si je ne me trompe pas, me réponde, je garde un œil avisé vers le Séchéen au sang chaud. Il doit peut-être être adepte des combats s’il est prêt à dégainer aussi vite. Est-ce le cas aussi au lit ? Pauvre cousine, elle ne doit pas prendre grand plaisir en sa compagnie. Et pas qu’à cause de cela. Ses chaînes ne me dise rien qui vaille et me révolte. Comment un membre de ma famille peut-il être entraver de la sorte ? C’est inadmissible, je ne peux le permettre et j’ignore encore si je pourrais lui venir en aide. Après tout, j’ignore les raisons de sa condition, même si cela ne justifie pas qu’une femme puisse être malmenée de la sorte.
 
Les villageois nous octroient des regards inquisiteurs, se demandant ce qui se passe. Pour eux, la condition de la jeune femme à la chevelure de feu paraît normal, mais je pense autrement. Les plus téméraire se rapproche mais bien vite, deux hommes se rapproches, tout de vert et noir, il ne laisse que très peu de doute sur leur fonction à la fête de Mabon. Mon regard s’attarde sur le plus costaud qui parle parfaitement ma langue. Un compatriote.
 
-S'dia shaya, le salué-je.
 
Son visage viril et sérieux doit intimité plus d’une personne et se faire pavaner les jeunes femmes. Peut-être les hommes aussi d’ailleurs. Nos regards se croisent avant que je ne remarque sa main posée sur son arme. Lui aussi est aux aguets d’une future attaque. Notre situation est-telle si dramatique que cela ? Je ne l’avais pas vu sous cet angle.
 
-Je suis parfaitement calme. Je tente juste d’éclaircir cette situation. Mais c’est une bonne chose que vous soyez là. Ce fils au six pères semble avoir la main légère et serait enclin à lever son arme pour un pet de travers.

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Evanda
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La scène était déroutante, l’attroupement s’était fait de manière instantanée. Le Séchéen avait formulé une requête simple et demandait à ce qu’on s’excuse pour avoir bousculé son épouse et il était assez dérouté par la réaction de son interlocuteur, il voulait mourir ce sombre idiot ? Ne savait-il rien des lames des siens ? S’imaginait-il au dessus de tout cela ?
Et qu’avait-il dit ? Sa tante ? Il délirait ce pauvre comyn assurément.

Le regard sombre il fixait l’homme devant lui.

- Est-ce la votre éducation ? Bousculer une femme et dire que je suis impoli ? Vous m’insultez.

Ishan était un séchéen mais il était intelligent et avait compris que son avenir allait se jouer ici. Il avait appris leur langue, leurs mœurs. La suite le fit sourire et il répondit du tac au tac.

- Eh bien encantado comme vous dites. Dom Ishan Ridenow Seigneur de Serrais.

Par contre la suite le titillait et pas qu’un peu.

- Vous n’avez cependant pas le droit de vous adresser à ma femme sans mon autorisation et surtout, je vous redemande...

Il se tait avisant les gardes arrivés devant eux.

- De bien vouloir présenter vos excuses à mon épouse pour l’avoir bousculée, c’est une requête légitime n’est-il pas ?

Sa main n'avait pas quitté la garde de son épée mais c'était la posture de tout homme digne de ce nom comyn ou séchéen en réalité.
Il regardait son épouse avec un regard possessif, elle était sienne et il n'avait nullement peur des comyns, elle légitimait son rang par leur union.

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Callista Storn
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La réprimande de Dorian avait un point valide si l'on tenait à sa réputation auprès des comyn des plaines. Ce qui n'était pas le plus important aux yeux de la Storn.

Ils n'avaient qu'à les empêcher de venir parader ici comme en terrain conquis. Les Serrais ne sont plus, j'aimerais autant qu'ils ne fassent pas au passage la liste de tous ceux qui pourraient connaître le même sort.

Callista n'avait pas pu voir les femmes enchaînées, c'était pour le mieux. Elle revint aux pommes et au cidre et finit par se trouver avec un gobelet de boisson dans la main. Un Mac Aran. Il fallait sans doute un des leurs pour que son faucon reste presque placide en effet.

- Merci dom Auster. Est-ce que votre clan fais le commerce des faucons dressés ?

Un inconnu s'était approché d'eux et Dorian lui présentait ses parents aussi Callista le salua de la tête, cachant au passahe un sourire amusé. Dorian n'allait pas tenir longtemps avant de trouver une excuse pour aller se dégourdir les jamabes avec Iarlaith?
Auster Mac Aran
Auster Mac Aran
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La fête de Mabon

Tout à mes affaires, je ne me rends pas compte de ce qui se passe plus loin. Une de mes clientes avança une main pour s'emparer d'un gobelet et ce faisant, elle se renseigna sur nos activités. Je lui réponds volontiers.


- Effectivement, nous avons d'ailleurs une petite renommée dans la région. Si vous souhaitiez faire l'acquisition d'un faucon, n'hésitez pas à me le dire. Je peux prendre des commandes... En vérité, tout dépend de l'oiseau que vous souhaitez acquérir.


Certains cherchaient parfois à acheter de petits oiseaux décoratifs pour orner les poignets délicats de leurs dames mais ils étaient relativement inintéressants. Je ne considérais que le faucon verrin, l'oiseau était incomparable si l'on souhaitait chasser.
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Iarlaith de Scathfell
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Télépathie, Clairaudience rétrocognitive

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Rp commun ξ Iarlaith de Scathfell
[Équinoxe d'automne]

L'attention d'Iarlaith vint se déposer sur l'inconnu lui adressant la parole. Mais, à peine entrouvrit-il les lèvres afin d'étancher la curiosité dont faisait preuve cet homme, que Dorian le coupa dans son élan. Bien qu'il appréciât et estimât l'héritier de Storn, ce dernier se révélait souvent tant rustre que grossier. Retenant le soupir qui lui venait, le Scathfell afficha à la place cet éternel air placide qui le caractérisait. - Iarlaith de Scathfell, su serva ! Ajouta-t-il à la suite de son compagnon montagnard, bien que celui-ci l'eut pourtant présenté, en accompagnant ses mots d'une brève inclination du menton en guise de salutation. Cette intervention si maladroite dont venait de faire preuve le frère de Callista le mettait particulièrement mal à l'aise. C'était tout lui ça, de mettre ainsi les pieds dans le plat. En adressant une prière muette aux dieux, pour que jamais Dorian ne soit contraint à mener une quelconque ambassade diplomatique, il étudia soigneusement les traits de l'homme lui faisant face. - Est-ce donc vrai ? Sommes-nous parents Dom. À bien y regarder, ils partageaient effectivement tous deux quelques similitudes physiques. Bien trop jeune pour être son cadet Donal, il n'était pas exclu que ce dernier ne soit pas l'un de ses frères, son père ayant eu d'autres fils après son départ pour Caer Donn à l'âge de six ans. Il pouvait être tout autant l'un des rejetons de son oncle Iwen. Qu'il soit l'un ou bien l'autre… Iarlaith ne savait sur quel pied manœuvrer cette danse-là. N'étant après tout, guère proche des membres de sa lignée, il ne s'étendait point à de chaleureuses retrouvailles. Surtout au vue de ses prétentions légitimes sur un domaine qui était pourtant censé lui revenir par droit d'aînesse, et dont son géniteur l'avait spolié de cet héritage en faveur de son cadet. Qui le dirigeait à présent à sa place depuis le mort de leur père.
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Kelyan Scathfell
Kelyan Scathfell
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Scathfell
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RP Commun ξ Kelyan Scathfell
[date]


Il n'avait pas eu le temps d'avoir de réponse de l'homme auquel il avait adressé la parole que le montagnard lui répondit. Il regarda un peu plus attentivement le groupe et nota que son accent des montagnes l'avait trahi. Ou bien ce n'était pas cela mais Kelyan ne se doutait absolument pas de la suite de la discussion. Il ne parvint pas totalement à retenir son expression cependant quand il entendit le nom de Iarlaith. Ainsi voici le Scathfell enlevé à sa famille par les Aldaran. Cela devait être de là que venait l'impression de le connaitre. 

Kelyan écouta les présentations mais ne répondit pas immédiatement. Il se força d'ailleurs à ne pas grimacer trop visiblement à l'écoute du nom de Storn mais savait bien que cela ne serait pas réussi. Il avait pensé être celui qui surprendrait son monde mais c'était le contraire qui arrivait et il détestait tout simplement cette situation. Mais il se reprit et répondit d'une voix calme et posée

Son cousin Kelyan Scathfell, su serva.

Il regarda ensuite son cousin pour hocher la tête vers lui.

Je suis le fils de votre oncle Iwen. Je constate mon cousin que vous vous portez admirablement bien, j'en informerais votre frère. En tout cas, je ne peux vous cacher ma surprise de vous voir ici en compagnie de vos ... amis ?

Si Dorian Storn savait être direct, Kelyan, lui, préférait répondre calmement et posément. Même s'il avait juste laissé légèrement trainer sa voix vers la fin et son ton était indéniablement interrogatif. Mais c'était mieux que de demander si l'héritier légitime était fier de trahir à ce point son domaine au point de s'allier visiblement avec deux Storn dont un rustre. Kelyan ne prononcerait jamais cette phrase, en tout cas pas devant autant de témoins et en si grande infériorité, par contre, lors d'un tête à tête avec son cousin, si ce dernier l'énervait... il pourrait faire bien pire.

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